Argenterie – Orfèvrerie
Les dictionnaires donnent une définition stricte qui ne reflète pas le sens que l’usage et les années ont donnés à ces mots.
Bien entendu il s’agit toujours d’objets dans la fabrication desquels entre une part plus ou moins importante de « métal noble », mais, selon sa destination et la qualité de la fabrication, l’objet sera classé, (plus ou moins arbitrairement), dans la catégorie :
ARGENTERIE qui désigne les objets en argent massif ou en métal argenté, employés dans le service de la table et de ses accessoires, lorsque l’aspect « utilitaire », prime le projet décoratif.
ORFEVRERIE : qui désigne les objets en argent massif, qui en raison de la qualité du travail et de la décoration se distinguent des précédents.
EXEMPLES :
Un plat en métal argenté, est toujours une « pièce d’argenterie ».
Un plat banal, en argent, est encore une pièce d’argenterie mais s’il est richement travaillé et décoré il devient une « pièce d’orfèvrerie ».
Argent fin
Un métal peut être :
totalement pur : c’est du « métal fin », appelé noble en orfèvrerie.
combiné avec un ou plusieurs autres métaux : c’est « un alliage ».
Comme l’or, l’argent fin est beaucoup trop malléable pour pouvoir être utilisé pur.
Par fusion avec un autre métal (généralement du cuivre) on obtient un alliage beaucoup plus résistant. C’est cet alliage obtenu ( nommé » argent « par les professionnels et « argent massif » par le public ) que l’on utilise en orfèvrerie.
Différent
Les poinçons d’orfèvres comportent soit les initiales, soit la
première lettre de leur nom de famille.
Les homonymies sont
évitées en plaçant entre les initiales du nom un signe distinctif
appelé « différent »
Fermiers Généraux
Moyennant versement au trésor d’une importante contribution, une
compagnie de financiers obtenait du Roi un contrat de fermage lui
permettant de recouvrer les impôts indirects sur tout ou partie du
royaume.
Ces financiers étaient désignés sous le nom de
« Fermiers Généraux » (en raison de leur richesse et de
leur puissance on disait qu’ils étaient « les quarante rois non
couronnés »).
Les fermages des divers impôts étaient,
moyennant finance, attribués a des « prêtes nom » appelés
« fermier » qui eux mêmes pouvaient traiter avec des « sous
fermiers ».
Garantie (Grosse et Petite), Poinçon de garantie, la garantie
Depuis le 9 Novembre 1797, le contrôle du marché de l’orfèvrerie
(titre, fabrication, commercialisation, circulation, taxes) est
assuré par « la garantie », service de l’administration des
Contributions indirectes (actuellement remplacé par les services de
la Douane).
Le « poinçon de garantie » a été apposé de 1797
à 1838. Il certifiait les modalités de l’essai et le paiement de
la taxe. Il était assorti d’un qualitatif : grosse, moyenne ou
petite. C’est le volume de la pièce et les modalités de l’essais
qui déterminaient ce qualificatif : Poinçon de grosse et moyenne
garantie pour les grosses pièces, Poinçon de petite garantie pour
les petites pièces et pour lesquelles l’essai est fait au
touchau.
Les poinçons de garantie contiennent un chiffre
permettant d’identifier le département dans lequel la pièce a été
contrôlée.
Garde, Juré Garde
Orfèvre nommé par ses pairs ( généralement pour un an) afin qu’il administre la jurande, procède aux essais, insculpe le poinçon de jurande, préside l’examen que les compagnons devaient passer pour accéder à la maîtrise, etc …..
Généralité
Bien qu’évoquant les « Fermiers Généraux » le terme
n’en dérive pas. Il s’agissait à l’origine d’une circonscription
financière où les impôts directs étaient perçus par des recettes
générales, dirigés par des receveurs généraux, qui
progressivement abandonnèrent le pouvoir fiscal aux « intendants »
et dès lors, les termes de « Généralité » et « Intendance »
devinrent synonymes.
A la fin du 18 ème siècle la France
comprenait trente quatre Généralités, certaines coïncidaient avec
une province, d’autres servaient à diviser administrativement des
provinces trop étendues.
Grain
En mesures anciennes :
– le grain vaut : 3,47 g de nos unités,
– le «denier» valait 24 grains,
– un lingot a 1000/1000em d’argent pur titrait « douze deniers »
– titre obligatoire jusqu’en 1789 : 11 deniers 12 grains =276 grains
En unités actuelles :
– le titre était donc de: 276×3.47=957,7 millièmes d’argent fin pour un lingot de 1000g
Hôtel des Monnaies
Situé au « chef-lieu « de la généralité monétaire, il
est administré par un « Général provincial ».
On y
frappait la monnaie et il abritait un certain nombre d’officiers »
qui veillaient à l’application des règlements promulgués par la
Cour Souveraine de la Monnaie de Paris.
Jurande, Communauté
Bien que l’usage soit d’utiliser indifféremment les deux mots ils recouvrent deux périodes séparées de plusieurs siècles , d’abord celle ou les orfèvres se groupèrent en « communauté » puis celle ou ils furent organisés en « jurande ».
Juridiction (ou Généralité) Monétaire
Le royaume était divisé en une trentaine de juridictions des Monnaies, identifiées par une lettre ou un chiffre (voir tableau page 8) , qui contrôlaient la commercialisation et la frappe des métaux précieux.
Maître Abonné
Certains orfèvres habitaient trop loin de la Jurande pour pouvoir
y faire poinçonner leurs ouvrages. Ils payaient alors, un forfait
annuel, qui les dispensait des poinçons de jurande, de charge et de
décharge, et afin d’objectiver leur abonnement, ils apposaient trois
fois leur poinçon d’orfèvre.
A moins de pouvoir identifier le
« Maitre », il est impossible de dater et situer ces pièces
( ce qui en diminue la valeur).
Maître de Maîtrise
La Lorraine, (qui ne fut française qu’a partir de 1766) avait avant cette date, une législation particulière. L’orfèvre, après avoir terminé sa pièce et apposé son poinçon, la présentait au « Maître de la maîtrise »(nommé par la Jurande ) et dont le poinçon : – Identifiait la ville :(A pour Nancy) – Certifiait le titre a 958/1000 – Donnait la date approximative du contrôle, en indiquant la durée du mandat ).


Marque, Droit de Marque, Marque du ROY
En 1672 fut crée un droit sur la fabrication des objets en métal précieux :le droit de la marque du Roy.
Son assiette étant basée sur le poids de métal, il était payé par l’orfèvre lorsque la pièce était terminée.
Comme les autres impôts indirects, il était perçu, au lieu et place du trésor, par un fermier adjudicataire qui pour l’ensemble du royaume avait obtenu cette charge pour six ans.
Ce fermier se chargeait du recouvrement de la taxe, dans une ville ou une province donnée, par l’intermédiaire soit d’un sous fermier auquel il vendait cette part soit d’un régisseur auquel il donnait procuration.
A partir de 1774, la perception des droits ne fut plus affermée et son recouvrement se fit en régie.
Dés 1672 sa perception fut organisé en se basant sur les territoires des Juridictions Monétaire (identifiée par une « lettre monétaire ») qui partageaient le royaume.
Pour des raisons historiques ou politiques le droit n’était pas perçu dans un certain nombre de villes pour lesquelles il n’y a donc pas de poinçon de charge, a savoir :
Besançon, Lille, Metz, Pau, Perpignan, Riom, Strasbourg, Trévoux.
Villes dépendant de la Chambre des Comptes de Lorraine ( Nancy et quinze petites villes).
Villes étrangères au royaume: (Avignon, Comtat Venaissin, Chambéry Montbéliard, Mulhouse, Ypres).
Métal blanc
Nom souvent donné au « Maillechort », lorsqu’il est utilisé
en orfèvrerie.
c’est un alliage inoxydable de couleur blanche,
d’aspect semblable à l’argent , il est utilisé en raison de ses
caractéristiques : couleur, malléabilité, ductilité et dureté.
Le
maillechort peut être fondu, estampé , doré ou argenté.
Le «
métal blanc » ne semble plus avoir été utilisé après 1935,
mais, les pièces en maillechort argenté sont réputées «
inusables ».
Métal Plaqué (ou Doublé) et ses poinçons
Le plaquage d’une feuille d’argent sur un métal commun à l’aide
d’un « brunissoir » remonte à la plus haute antiquité : une
ou plusieurs feuilles d’argent sont appliquées sur un ouvrage
terminé ( en cuivre ou en laiton). L’adhésion du métal précieux
au cuivre est obtenue par un patient travail de frottement au «
brunissoir ».
En réalité le métal plaqué ne se répandra
réellement qu’à partir de 1740, date à laquelle Boulsover à
Sheffield invente le plaquage industriel: une feuille de cuivre est
placée entre deux feuilles d’argent et la soudure de ces matériaux
est assurée par laminage à chaud.
Le procédé découvert par
Boulsover en 1740 remplacera progressivement le brunissage et sera
utilise en France en 1769 par Huguet, puis a partir de 1785, a
l’Hôtel de POMPONNE, par Daumy et Turgot.
Les pièces
d’orfèvrerie produites, rares sur le marché, ont une valeur
historique car on y trouve à la fois un poinçon d’orfèvre du 18
ème et un poinçon de métal plaqué indiquant l’épaisseur relative
de l’argent fin entrant dans la pièce.

Au XVIII ème, après la publications des » Lois Somptuaires » de Louis XIV, (donc avant Boulsover) le doublé (ou plaqué) par brunissage, fut assez largement utilisé, dans la fabrication des plateaux de service, des rafraîchissoirs, des bassins de barbiers, de leurs aiguières et des aiguières « casque »…
Mais en dehors des fabrications de Daumy et de Hugot, à l’Hôtel de Pompone, il est impossible de déterminer sur une pièce française, la date de fabrication et le nom de l’orfèvre puisque le « poinçon de plaque » n’a été crée qu’à partir de 1797.
Les pièces en métal plaqué sont très recherchées en Angleterre sous le nom de « Old Sheffield » mais en France le public, considérant qu’il s’agit de « métal argenté », n’accorde spontanément aucune plus-value à ces pièces auxquelles les traces d’usure et la tonalité très particulière de l’argenture apportent pourtant un très grand charme.
Elles sont maintenant recherchées par des collectionneurs parmi lesquels on trouve souvent des professionnels de l’argenterie !
Crée en 1797, le POINÇON DE PLAQUÈ a été utilisé régulièrement jusqu’en 1860 ; il s’agit d’un poinçon carré comportant :
– les initiales ou le nom du fabriquant
– éventuellement, un symbole choisi par le fabriquant
– le mot doublé ou plaqué en toutes lettres (les termes « doublé » et « plaqué » ne semblent pas avoir fait l’objet légalement d’une distinction et sont utilisés indifféremment)
– facultativement, un chiffre indiquant la quantité d’argent contenu dans l’ouvrage (par exemple, le chiffre 20 signifie que la plaque de base est 20 fois supérieure à celle de métal précieux).
– si le fabriquant produit aussi de l’orfèvrerie d’argent il a le droit d’insculper son poinçon losangique (ce qui est bien entendu une cause d’erreur).



Au XIX ème le doublé est très largement utilisé notamment pour les plateaux de service, les flambeaux, les centres de table, les armes, les parties métalliques de l’équipage des chevaux et des voitures etc….
Métal Argenté et ses poinçons
A la suite de la découverte par Eklington et Ruolz du procédé
d’argenture électrolytique puis en 1842 du rachat du brevet par
Bouillet et Christofle, entre 1842 et 1860 la technique du métal
plaqué ou doublé s’efface progressivement devant l’argenture
électrolytique, procédé industriel rapide, peu coûteux et qui fut
littéralement « sponsorisé » par les achats de
Louis-Philippe, puis de Napoléon III.
L’argenture électrolytique,
ou galvanoplastie, utilise l’action décomposante du courant
électrique passant dans un liquide contenant des sels métalliques
(c’est l’électrolyse) pour transférer un métal (argent dans le cas
particulier) situé a l’anode (pole positif) vers un objet métallique
situé a la cathode (pole négatif).
La qualité du résultat,
dépend de l’intensité du courant, de la durée de l’opération, de
la quantité d’argent utilisé, mais surtout de la préparation du
métal devant être recouvert et de sa nature, bref de facteurs
divers constituant des « secrets fabrication » qui expliquent
qu’ avec une même quantité d’argent utilisé, les résultats
varient avec les fabricants.
Poinçons officieles du métal argenté
Poinçon carré du 26 mai 1860
Il comporte :les initiales ou le
nom du fabriquant comme ci-dessous



Ce poinçon « obligatoire » :
– est souvent « oublié » par
les fabricants qui apposent alors leur poinçon de marque qu’ils
estiment suffisant.
– ne garantit nullement la qualité de
l’argenture et, insculpées du même poinçon, on trouve des pièces
argentées par des procèdes rapides et moins coûteux (par exemple :
argenture par flash) dont le prix correspond a son éphémère
résistance.
Poinçon de qualité : 8 août 1985
Afin de
clarifier la situation, il est stipulé que, sur toute pièce vendue
sous l’appellation « métal argenté », la couche d’argent
doit répondre à certaines obligations de répartition et
d’épaisseur. La loi distingue deux qualités :
– qualité 1 (
la plus chargée)
– qualité II ( la moins chargée)

Par exemple ce poinçon comporte :
Cavalier
d’échec et initiales OC du fabricant
Le chiffre 1 pour indiquer
la qualité
Autres poinçons du métal argenté
En plus,ou a la place, de ces poinçons « officiels » on peut trouver
POIDS D’ARGENT UTILISE Que les poinçons officiels aient été ou non appliqués ,les fabricants, insculpent souvent le poids d’argent recouvrant la pièce : Par exemple, 40 sur un plat indique qu’il a été argenté en utilisant 40 g d’argent Pour les couverts, le chiffre insculpé sur chaque couvert indique que les 24 pièces d’une douzaine de couverts sont recouvertes de ce poids d’argent répartis sur la totalité des couverts Ces chiffres étant très « parlants », on assiste actuellement a une veritable inflation du poids de l’argenture. En fait ,si la quantité d’argent utilisée pour argenter une pièce est certainement un facteur de qualité , la compétence du fabriquant rentre au moins autant en jeux : on trouve sur le marché des séries de couverts en métal argenté à 84 g datant du 19 éme dont l’état, après plus de cent ans d’usage, en dit long sur la qualité des matériaux utilisés et le savoir faire du fabricant) .
POINÇON DE MARQUE C’est la marque déposée par le fabriquant
Par exemple



Poinçon de Bernier
En 1784 la cour des Monnaies supprime les lettres date des
poinçons de jurande et, dans chaque juridiction, les remplace par un
symbole millésimé ( P pour Paris , alambic pour Montpellier,
licorne pour Bordeaux , etc.)
Ces nouveaux poinçons, appelés
« Poinçons de Bernier », disparaissent en principe avec la
Révolution, mais on en retrouve en province jusqu’en 1793.
Poinçon des Fermiers Généraux
Pour financer les guerres de Louis XIV, de nombreux impôts furent
créés, et notamment, une taxe sur les métaux précieux perçus par
les fermiers généraux .
Entre 1672 et 1680 des arrêts
successifs:
instituent une taxe sur la fabrication des métaux
précieux: le Droit du Roy
déterminent la forme et la dimension
:
– du poinçon de Maître
– du poinçon de Jurande
créent
deux poinçons à signification fiscale
– le poinçon de charge
–
le poinçon de décharge.
Poinçon de Bigorne (1819/1984)
Pour insculper un poinçon, l’ objet à marquer est placé sur une
petite enclume en acier appelée « Bigorne » destinée à
faire contrecoup, afin de ne laisser aucune trace, la surface de
cette enclume était autrefois unie et polie. Mais si on grave un
dessin à la surface de la Bigorne celui-ci apparaît, en contrecoup,
sur le revers du poinçon qui a été insculpé: la Bigorne est alors
devenue un poinçon. Pour des raisons techniques, le poinçon de
Bigorne n’est utilisé que lorsque la forme de l’objet le permet (les
couverts par exemple).
Institué en 1819, ce poinçon (dont les
empreintes ont été modifiées en 1838) tombe progressivement en
désuétude à la fin du XIX ème pour être officiellement abandonné
en 1984.
La modification des empreintes en 1838 rend théoriquement
possible leur datation mais les dessins d’insectes qui les composent
sont très difficilement identifiables.
Son rôle dans la datation
d’une pièce est tout à fait limité.
Poinçon de Charge, Poinçon de la Marque, droit du Roy
Constitué par la lettre ou le symbole de la région monétaire
dont dépendait l’orfèvre, ce poinçon est apposé par le commis du
fermier dans le « Bureau » mis à sa disposition dans la
Maison Commune.
Il certifie que l’ébauche a été présentée au
Bureau du Fermier.
L’orfèvre sera chargé de s’acquitter du droit
du Roy une fois la pièce terminée (voir poinçon de décharge).
La
lettre ou le symbole de chaque juridiction restèrent identiques de
1672 à 1789 mais par contre, leurs formes furent modifiées, lors de
chaque changement de fermier.
Poinçon de décharge
La pièce terminée (son ébauche ayant été pinçonnée comme il
est dit ci-dessus), l’orfèvre la rapportait au bureau du Fermier et
s’acquittait du droit du Roy (calculé en fonction du poids).
Il
était donc déchargé de sa dette et le » reçu » du
paiement était matérialisé par un dernier poinçon insculpé sur
la pièce c’est le Poinçon de décharge.
Nettement plus petit que
les précédents il est d’une forme très variable et, apposé sur
une pièce terminée il est en principe très lisible …… mais il
est parfois absent !…
Poinçon de Jurande, Maison commune, Poinçon de Ville
Avant d’être organisé en jurande ,les orfèvres formaient des
communautés.
Le titre fut d’abord garanti par le poinçon de la
communauté appelé « poinçon de ville ». Il comportait tout
ou partie des armes de la ville, de la corporation ou un emblème de
celle-ci
A partir du moment ou les communautés, s’organisèrent
en jurande leur poinçon comporta une lettre date et fut désigné
sous le nom de » poinçon de jurande »
Poinçon de Recence, de Contre Marque
Quelle que soit l’époque, les changement de poinçon ont souvent
entraînés le recensement des pièces antérieurement poinçonnées
, et l’insculpation d’un poinçon dit de »recense »,
spécifique à la période du recensement.
De plus, au 19 ème si
le poinçonnage antérieur n’était pas « conforme » la pièce
était parfois insculpée du poinçon de l’époque du contrôle, ce
qui explique que l’on puisse trouver sur une même pièce des
poinçons d’époques différentes.
Poinçon de reconnaissance
Les objets fabriqués dans les villes ou le droit du Roy n’était pas perçus, n’étaient pas insculpées des poinçon fiscaux que sont le poinçon de charge et de décharge : ils étaient insculpés d’ un poinçon, caractéristique de la ville appelé: « poinçon de reconnaissance ».
Poinçon du Maître
Sous l’ancien régime ce poinçon est insculpé par l’orfèvre sur l’ébauche de la pièce et doit comporter :
une fleur de lys couronnée
les initiales de l’orfèvre ou son nom
un « différent » permettant de distinguer les homonymes.
deux points appelés « grains de remède »
Remède, grain de remède
C’est la marge d’erreur tolérée dans le titre de l’alliage au 18
ème siècle.
Le grain valant 3.47 grs., le « remède »
étant de 2 grains, la marge de tolérance était donc 6.94 grs.de
En
d’autre terme, le titre obligatoire étant de 957 /1000 la pièce
devait titrer au minimum 950/1000
Titre, poinçon de titre
Le titre est la proportion de métal précieux (exprimée en
millièmes) entrant dans un alliage. Un objet en argent (argent
massif pour le public) titre 950/1000 soit 950 parties d’argent fin
et 50 parties de métal commun.
Le poinçon de titre a été crée
en 1787, en même temps que le poinçon de garantie. Il certifie que
le métal est au titre légal de l’année du contrôle.
Depuis
1838, c’est le poinçon de la « Minerve » qui garantit le
titre.
Le titre de 1272 à nos jours
1272 à 1789 :
957/1000
1797 à 1973 : 951/1000 pour le « premier titre »
: 800/1000 pour le « deuxième titre »
Depuis 1973
: 925/1000 pour le « premier titre »
:
800/1000 pour le « deuxième titre »
Vermeil
Pièce d’orfèvrerie en argent secondairement recouverte d’une
mince couche d’or on dit aussi qu’elle est « en argent doré ».
Au
plan administratif le vermeil est considéré comme de l’argent et
reçoit les mêmes poinçons