Moutarde et Moutardier
La graine de la plante « Sénevé », broyée, fut d’abord utilisée sèche, sous forme de poudre.
Cette moutarde apparaît au XIIIème siècle, bon marché, c’est « l’épice » la plus répandue au moyen âge.
Sa préparation va évoluer : la poudre sera « montée » avec du vinaigre,
de l’eau, du mout de raisin (ou autres), la moutarde devient alors une
pâte, qui sera présentée dans un « moutardier ».
On trouve des moutardiers à poudre en étain datant du XIVème siècle
mais l’argent ou le vermeil (Louis XIV en avait dix huit ! .. )
n’apparaissent qu’a la fin du XVIIème.
La forme la plus ancienne, reproduit en miniature, le tonnelet dans lequel la moutarde était conservée.
Plus tard c’est le plus souvent un pot, de 12 a 14 cm de hauteur ,sur
piédouche, à base renflée, décoré d’appliques, de cotes torses ou plus
simplement, de ciselures. L’anse est constituée d’enroulements, le
couvercle monté à charnière avec appui pouce, présente parfois une
échancrure destinée à laisser passer une « cuillère a moutarde ».
Cette échancrure, qui n’existe pas toujours, permet d’affirmer qu’il
s’agit d’un moutardier et non d’un « crémier » avec lequel il est
souvent confondu.



